L’adaptabilité face aux crises jugée comme une nécessité pour les entreprises de la région océan Indien
Antananarivo, 12 Décembre, 10h30 – Ce n’est plus une option. L’adaptabilité est vraiment une nécessité, comme l’a soutenu la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata. C’était lors du panel intitulé “Anticiper les crises de demain avec des stratégies durables”, lors du CEO Summit la semaine dernière. L’événement qui avait rassemblé des experts et leaders de renom pour discuter des solutions visant à anticiper les crises et mettre en œuvre des stratégies résilientes.
Dans son intervention, la cheffe de la diplomatie malgache avait fait comprendre que plusieurs paramètres peuvent échapper au contrôle des Etats avec la situation géopolitique actuelle. “Nous sommes dans une situation géopolitique difficile, marquée par l’incertitude et la volatilité”, expose la ministre. L’océan Indien, en particulier, est exposé à des risques qui sont vraiment spécifiques à sa situation géographique, dont entre autres sa surexposition aux effets du changement climatique, expose-t-elle. Pour Madagascar, Rafaravavitafika Rasata parle des risques systémiques récurrents du pays. La ministre des Affaires étrangères insiste donc que “l’adaptabilité n’est pas une option mais une nécessité”.
Le Dr Fabrice Lollia, spécialiste des nouvelles technologies en contexte de crise et directeur sûreté du groupe Axian abonde dans ce sens en soutenant que l’anticipation face aux crises n’est plus une option. C’est, selon lui, une “obligation pour la survie des entreprises”.
Alors que l’évolution technologique s’accélère en Afrique, se manifestant notamment par une forte pénétration d’internet et une prolifération des nouvelles technologies, le Dr Lollia fait remarquer le manque de main d’œuvre qualifiée pour accompagner ces projets. Il insiste sur le besoin d’une formation technologique inclusive, valorisant les savoirs locaux et favorisant une complémentarité entre compétences humaines et innovation technologique. Et ce, face aux enjeux de cybercriminalité et de fraudes numériques à Madagascar. Il estime par ailleurs que des stratégies robustes de gestion de crise sont nécessaires.
Pour l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, les acteurs publics peuvent bien apporter des réponses aux différentes crises. Ce diplomate français parle entre autres de réformes structurelles. Il souligne que c’est en effet l’Etat qui est le responsable de la création d’un environnement favorable aux affaires. Ces réponses ne peuvent cependant pas être que nationales. Et c’est là, d’après ses explications, l’importance des outils dont dispose la région de l’océan Indien dans les domaines de la santé ou de la formation qui, selon Arnaud Guillois, devraient être déployés.